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Alors que viennent de s’ouvrir les Jeux olympiques de Paris 2024, la question de la santé des athlètes reste peu considérée et traitée. Pourtant, les athlètes utilisent leur corps comme outil de travail principal.
Les sportifs de haut niveau, par la répétition quotidienne d’activité physique à haute intensité, de certains mouvements, ou encore par les contacts, multiplient les risques et devraient donc, en toute logique, être suivis de façon optimale. Pourtant, rares sont les clubs sportifs professionnels à investir significativement, et à hauteur des besoins, dans les cellules médicales.
Ils préfèrent, lorsqu’ils en ont la possibilité financière, investir dans le marketing, dans la communication, ou encore pour optimiser la performance des athlètes à court terme. On constate ainsi une symétrie avec le reste de la société, où les investissements en prévention restent nettement inférieurs aux besoins de la population, alors qu’ils sont essentiels pour anticiper de futurs problèmes, plus lourds et handicapants.
Certains sports présentent, bien sûr, plus de risques que d’autres, et certains ont un impact à long terme sur la santé des sportifs. Ainsi, les commotions cérébrales dans le rugby ou dans le football restent un sujet tabou mais bien réel. Tabou brisé récemment par Raphaël Varane, ancien joueur de l’équipe de France de football, qui a raconté, sur Franceinfo, avoir joué un match de Coupe du monde au Brésil, en 2014, juste après une commotion cérébrale. Il explique même qu’il interdit à son jeune fils le jeu de tête pour cette raison.
La question des commotions cérébrales émerge peu à peu dans le monde du rugby, en témoignent les procès de plus en plus fréquents intentés par d’anciens joueurs. Outre-Atlantique, cette question est de plus en plus posée compte tenu de la hausse dramatique des commotions cérébrales constatées par la ligue de football américain, la National Football League.
Ces commotions comportent de forts risques, car elles favorisent, par exemple, le développement de maladies telles que l’encéphalopathie traumatique chronique (ETC), qui modifie les fonctions cognitives. L’ancienne gloire du football américain Phillip Adams, qui en était atteint, a tué six personnes par balle, en avril 2021, avant de se donner la mort.
L’image collective accolée au sportif de haut niveau riche et célèbre semblerait justifier que celui-ci accepte les coups, les contacts et les risques sur le corps. Cela reste-t-il acceptable pour autant ? Qu’en est-il, par ailleurs, des millions de personnes pratiquant le sport en amateur ?
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